Page 16 - Monographie de la wilaya de Djelfa 2017
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Wilaya De Djelfa Monographie de l’année 2017
BERBERES ET ROMAINS
Les berbères, peuple originaire de l’Afrique de Nord, se trouvaient au niveau de la région de Djelfa depuis
1.500 ans Avant l'ère Chrétienne et étaient composés des tribus de Sinjas, Beni Ouerra et Laghouat issues
des Maghraoua. Contrairement à celles du Nord du pays, ces tribus étaient indépendantes de tous les
empires jusqu’à 704, date à partir de laquelle les berbères avaient embrassé l’islam. Beaucoup de sites
témoignent l’existence des berbères dans la région de Djelfa:
- Les écritures libyco-berbères sur les rochers.
- Les tombes en forme de Tumulus ou de Bazina.
- Vestiges d’un village fortifié berbère (à l’état de ruine) près de Djelfa au dessus de l’ancien Moulin à
eau. D’autres ruines ont été constaté à Amourah, Amera, Beni Zeroual, Demmed, Ben Halouane (à l’Est de
Tadmit), El Fedj et Bou Redim (sur l’oued Djedi).
La région de Djelfa avait totalement échappé à l'invasion romaine. Ainsi, pour freiner les raids des Gétules
et des maures, les Romains ont installé une frontière (les limes de Numidie) constituée par des forts
espacés d’une quarantaine de Km. En plus du rôle défensif de ces forts, ils étaient utilisés comme base
pour mener des raids.
Suite à la grande pression exercée par les Maures et les Gétules, les Romains, sous la conduite de
l’empereur Antonin le Pieux, en faisaient appel à des troupes de Germanie et de Pannonie et ont mené de
144 à 152 Avant JC une guerre dite «Guerre des Mances » durant laquelle ils ont pu repousser les
nomades et ont construit plusieurs castellums. Parmi les traces et vestiges laissés par les Romains au
niveau de la région:
- vestiges du fort de Demmed (castellum Demmidi) construit par les Romains en 198 Avant JC et
abandonné en 238 Avant JC afin de renforcer les limites.
- vestiges au niveau de Hammam Charef, caractérisés par un grand quadrilatère avec des pierres taillées
dressées.
- Vestiges d’un poste romain d’une dimension approximative de 45m x 40m, situé à 2 Kms au Nord de la
ville de Djelfa en sur la rive droite de Oued Mellah.
Par manques fouilles archéologiques, il est difficile de décrire les autres sites déjà signalés.
ISLAMISATION
En 704, les berbères qui vivaient dans la région de Djelfa se convertirent à L’Islam. En 1049, les beni
Hillal et les Sulaym (tribus arabes) furent envoyés par le calife fatimide El Mostancir, suite à la
désobéissance d’El Moïzz Ben Badis Ben Mansour Ben Bologhine. A leur arrivée en 1051, ceux ci
s’empareront rapidement du pays et chasseront les tribus Zenatis de la région et les poursuivirent jusqu’au
plateau du Zab. La branche connue des Beni Hillal pour ses invasions était les Athbej ayant conquit les
plaines des Zab et du Hodna. A la fin du 12 ème siècle, arriveront les Zoghba (ascendants des Beni Hillal et
des Sahary). Ils prêtèrent allégeance aux Almohades à qui ils offrirent d’importants contingents de troupes,
qui en contre partie, leurs cédèrent une vaste région située plus au Nord.
Au 13 ème siècle, les Sahary, branche de la tribu Hillalienne des Nader eux même fraction des Zoghba,
s’installèrent dans le Djebel Mechentel (actuellement Djebel Shary) et domineront le pays pendant des
siècles.
La poussée des Ouled Naïl, ainsi que la révolte de quelques-uns de leurs sujets briseront leur puissance.
Les descendants de Sidi Naïl ne peuvent demeurer à Aïn Rich où avait vécu leur ancêtre, ils se
dispersèrent dans la région accumulant les batailles jusqu’à l’arrivée des turcs. Ainsi, les tribus des Ouled
Nail formèrent plusieurs fractions :
- Les Ouled Aissa, prirent possession de la plaine de Faïd El Botma puis se fixèrent au Djebel Boukhil.
- Les Ouled Malik se rendirent vers le Zahrez.
- Les Ouled Si M’hamed.
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