Page 6 - Monographie de la wilaya de Djelfa 2017
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Wilaya De Djelfa                                                           Monographie de l’année 2017

     ensembles  déprimés,  à  tendance  généralement  aride,  où  l’érosion  est  dominée  par  les  phénomènes
     éoliens.
      Il est important de noter  ici, que la présence des couloirs à travers cette entité montagnarde permet le
     développement,  par  endroits,  d’importantes  accumulations  sableuses  soit  par  le  biais  des  écoulements
     hydriques soit par le transit éolien. A cet effet, l’un  des aspects les plus marquants de la lithologie de l’atlas
     saharien  ayant  une  grande  influence  sur  les  migrations  de  matériel  éolien  et  sur  l’hydrologie  est  la
     proportion considérable de grès dans les couches affleurant dans cette chaîne. Les grès, une fois altérés et
     transformés en sable, ont  une  influence considérable  et fournissent un matériel  sableux souvent fin aux
     cours d’eau et au vent. Les meilleurs héritages géomorphologiques sont développés à travers ces couloirs
     qui souvent ont permis le développement d’importantes vallées évasées.
      La  répartition    des  formes  dynamiques  à  travers  cette  chaîne  suit  en  gros  la  même  que  celle  des
     dispositifs  morphologiques  entre  des  reliefs  saillants,  souvent  soumis  à  l’érosion  différentielle  et  où  la
     morphologie  est  strictement  contrôlée  par  la  structure et  des  reliefs  déprimés  correspondant  soit  à  des
     synclinaux  perchés  ou  à  des  anticlinaux  évidés  où  l’évolution  morphologique,  dans  les  deux  cas,  est
     conditionnée à la fois par les formes fluviatiles et les modèles éoliens sans oublier le développement d’un
     grand nombre de petites dayas ou de sebkhas à l’intérieur de ces dépressions d’inversion de relief.
      Cette situation est sans doute responsable des contrastes écologiques qui marquent cette zone, soulignés
     par une couverture végétale de forêts dégradées ou de maquis sur les hauts reliefs et par une couverture
     steppique dégradée dans les zones déprimées au point qu'elle devienne absente par endroits.
      Il est donc évident que ce domaine n’a aucun point commun avec la plate-forme saharienne, ni même
     avec  les  Hautes Plaines,  du  moins  en  ce  qui  concerne  le  contexte tectono-structural.  Le  seul  point  qui
     regroupe ces différentes entités est celui de l’ambiance bioclimatique aride  qui règne sur  l’ensemble  de
     cette wilaya et ce malgré les quelques nuances semi-arides à sub-arides de la bordure Nord des Hautes
     Plaines  ou  des  hauts  reliefs  atlasiques.  L’aridité  de  ces  régions  est  sans  doute  parmi  les  causes
     essentielles de la dégradation des différents écosystèmes à la fois steppique et saharien développés dans
     la wilaya de Djelfa.

      LA PLATE FORME SAHARIENNE

      La plate-forme saharienne se caractérise, en général, par des modelés plats.  Le seul changement visible
     sur le terrain se matérialise par les chenaux d’oueds, les dépressions et les quelques champs de sable
     localisés dans certains endroits favorables à ce type de dynamique.
      Le  milieu,  dans  cette  zone,  se  caractérise  par  les  conditions  d’une  ambiance  aride    dans    sa    frange
     septentrionale  et  désertique  dans sa partie méridionale. Le passage entre les
      deux  écosystèmes  est  souligné  par  la  dégradation  progressive  du  cortège  steppique  vers  un  milieu
     aréique à végétation rare. Les seules trames verdoyantes sont localisées dans les fonds d’oueds et autour
     des dayas (notamment le laurier rose)  ou dans les sebkhas pour les espèces halophytes. Dans cette zone
     se sont développées des formes d’érosion variées à la fois du domaine steppique et du milieu saharien :
        une zone à dynamique steppique matérialisée par des modelés mixtes liés au ruissellement fluviatile et
     aux facteurs éoliens, particulièrement dans les zones de piémont sud de l’atlas saharien.
        une zone à dynamique sub-saharienne ou même désertique couvrant les terrains distants de l’accident
     sud atlasique entre 40 et 60 Km vers le sud, où les formes changent d’aspect et passent graduellement
     vers des formes, essentiellement liées aux phénomènes éoliens. Les autres formes sont assez rares. Elles
     sont  le  résultat  d’héritages  quaternaires  ou  même  plus  anciens,  cas  des  croûtes  calcaires  rapiécées
     remaniant  des  croûtes  plus  anciennes  et  des  formations  gypseuses  stratifiées  dans  le  complexe
     continental.
      Ainsi, s’explique la monotonie des paysages et des modelés de ce secteur et les types d’occupation du
     sol qui ne sont rencontrés que dans des milieux spécifiques.
      -  Les oueds dans cette zone sont très peu hiérarchisés, ils sont tous endoréiques et se perdent dans les
     champs de sable ou dans les dépressions fermées (sebkhas, chotts et dayas). Comme il arrive d’observer
     des  chenaux  appelés  «chebkas»  qui  convergent  vers  un  seul  oued.  Le  seul  oued  ayant  un  caractère

     Direction De La Programmation Du Suivi Budgétaires                                                  Page  6
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