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Le printemps et les oiseaux ...par Michel Langlois
mai de nos oiseaux les plus colorés et
L e printemps est sans contredit la meilleure les meilleurs chanteurs, les quelque trente es-
saison pour observer les oiseaux. Ils nous revien- pèces de parulines. Mais il n’est pas obligatoire
de se rendre nécessairement à ces deux endroits
nent par milliers du sud où ils ont passé l’hiver. Ils pour voir des parulines : la paruline jaune, par
nous arrivent pour leur nidification et sont rapide-
ment en pariade, la période qui précède l’accou- exemple, fréquente volontiers nos jardins et une
plement. Mais le plus important, ils chantent afin simple marche dans le parc Woodyatt vous per-
de charmer leur partenaire, mais également pour mettra de voir la paruline masquée, la paruline à
déterminer leur territoire. Pour l’observateur, un croupion jaune ou encore la magnifique paruline
oiseau qui chante se repère beaucoup plus faci- flamboyante.
lement. Un saut au boisé de la Marconi apportera
Quelles sont les espèces les plus intéres- des surprises non moins intéressantes. La paru-
santes que nous pouvons admirer durant cette line bleue fréquente cet endroit tout comme la
période de l’année? Bien entendu, si nous dési- paruline à gorge noire et celle à flancs marrons,
rons voir des oies des neiges par milliers, il faut sans compter la paruline noir et blanc. Mais ce
nous rendre à Baie-du-Fèvre. Une fois là, il faut boisé accueille également de nombreux pics, et
en profiter pour observer les nombreuses es- aussi la grive solitaire, l’oriole de Baltimore et le
pèces de canards qui occupent les étangs de la cardinal rouge tout comme le cardinal à poitrine
rue Janelle. Baie-du-Fèvre est un des rares en- rose. Les mésanges à tête noire, la sittelle à poi-
droits au Québec où nichent l’érismature rousse, trine blanche et le geai bleu y sont des habitués
ce petit canard roux si sympathique avec son bec à l’année.
bleu poudre. Le canard siffleur et la sarcelle d’hi- Voilà un bref aperçu de ce que nous
ver et la sarcelle à ailes bleues fréquentent éga- réserve en oiseaux le printemps. Les oiseaux
lement cet endroit. On ne manque pas d’y admi- demeurent nos alliés les plus fidèles dans l’équi-
rer, volant au-dessus des champs, le busard libre de la nature. Pourquoi ne profiterions-nous
Saint-Martin, ce magnifique oiseau de proie, faci- pas de leur venue pour faire meilleure connais-
lement identifiable grâce à son croupion blanc. sance avec eux? Chacun de nous peut égale-
Enfin, le printemps à Baie-du-Fèvre, c’est égale- ment contribuer à leur sauvegarde. Ouvrez l’oeil
ment le passage d’un nombre considérable d’es- cet été. Si vous voyez un ou des martinets, ces
pèces de bécasseaux, sans compter le magni- oiseaux qui sont toujours en vol et fréquentent en
fique phalarope de Wilson, un des rares oiseaux particulier le centre-ville, empressez-vous de
dont la femelle est plus belle que le mâle. nous le signaler. La Société ornithologique tente
Si Baie-du-Fèvre favorise l’observation des cette année de repérer leur dortoir, une grande
oies et des canards, c’est au Centre La Plaine, à cheminée, afin de tâcher de sauver cette espèce
Saint-Majorique ou encore au Moulin à laine d’Ul- en voie de disparition chez nous. Les oiseaux
verton que nous pouvons profiter d’un des plus font quelque chose pour nous, à nous de faire
magnifiques phénomènes dans le monde des quelque chose pour eux.
oiseaux, l’arrivée dès la fin d’avril et le début de

