Page 15 - La Rumeur 2-3 Estelle Forest-David
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haque année, le mois de mai ramène à notre pensée les mamans, les grands-
mamans, les arrière grands-mamans, etc… La maternité est un immense dia-
C mant. Nous n’aurons jamais fini d’en explorer les nombreuses facettes.
Qui pense maman pense tendresse, dévouement, affection,
gratuité, bonté, don, etc… Cela n’est pas simple poésie ou roman-
tisme. C’est la vérité. Les mamans sont les donneuses de vie, des
« entreteneuses » de vie. C’est sur leurs genoux et contre leur sein
que nous, les enfants, avons appris l’amour, la générosité, le ser-
vice et l’attention aux autres.
Qui pense maman pense fatigue, inquiétude, peine, difficultés
à traverser, mais aussi fierté, émerveillement, bonheur, joies à par-
tager. Il y a les enfants malades, ceux qui rentrent tard ou pas du
tout, qui ont du trouble à l’école ou dans leurs amours, qui
« consomment » ou touchent à la délinquance, etc… Mais il y a
aussi ceux qui avancent bien dans la vie, qui s’appliquent à l’école
et à la maison, qui s’engagent dans un projet d’aide aux autres, qui
disent leur reconnaissance, qui se reprennent après un échec ou une erreur, etc…
Qui pense maman pense à celles dont le projet initial de vie se poursuit avec suc-
cès, qui s’épanouissent avec leur conjoint et leurs enfants et souvent aussi grâce à un
engagement personnel dans leur milieu. Qui pense maman pense également à celles
qui vivent dans des familles éclatées ou reconstituées ou monoparentales. Qui pense
maman pense à certaines en particulier qui ont tant de difficultés à joindre les deux
bouts, qui ont un besoin vital de leur « pension alimentaire », qui vivent sous le seuil
de la pauvreté, qui essaient de composer le mieux possible avec la vie qui est la leur et
celle de leurs enfants. C’est encore tout cela une maman aujourd’hui.
Qui pense maman pense également grand-maman et même arrière-grand-maman.
Elles vivent à la maison ou en foyer pour personnes âgées ou encore à l’hôpital. Rien
ne leur fait plus plaisir que d’avoir la visite de leurs enfants, de leurs petits-enfants.
Quand elles le peuvent, quelle joie de les garder un moment! C’est cela aussi une ma-
man.
Les mamans nous donnent la vie, mais pas seulement à la naissance. Tout le
temps. Si elles n’existaient pas, il faudrait les
inventer. Ce sont elles qui mettent un ruban bleu
autour de notre terre qui en a bien besoin par les
temps actuels. Ce sont elles qui embellissent
notre cœur pour le conserver doux et tendre. Ce
sont elles qui impriment leur sourire dans nos
yeux pour les illuminer d’espoir et de courage.
Yolande Plasse

