Page 74 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
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               tion du projet global, tout en évitant des phénomènes d’oppo-
               sition dure comme les recours. Un modèle dont nous devons
               nous inspirer, afin de remplacer le délai de recours des tiers a
               posteriori par une construction commune du projet en amont.
               Pour la libération du foncier, la réponse est d’abord fiscale : il
               faut pénaliser la rétention foncière et encourager la cession pour
               la construction de logement. La solution la plus immédiate est
               connue : en cas de cession d’un bien immobilier avec réalisa-
               tion d’une plus-value taxable, réduire la durée nécessaire pour
               obtenir une réduction d’impôt sur le revenu et de prélèvements
               sociaux  (aujourd’hui  respectivement  vingt-deux  ans  et  trente
               ans, ce qui encourage à la rétention).


                 Proposition : Inverser la logique fiscale et créer un nou-
                 veau régime d’abattement dégressif sur la fiscalité des
                 plus-values immobilières : 66 % (2/3) en cas de cession
                 dans la première année suivant le classement autorisant
                 la constructibilité de l’immeuble, 50 % (1/2) l’année N
                 +2 et 33 % (1/3) l’année N +3.
                 Afin de créer un choc d’offre dès l’entrée en vigueur de
                 ce nouveau régime d’abattement inversé, tous les ter-
                 rains déjà constructibles au jour de la mise en œuvre
                 de la réforme seraient considérés comme nouvellement
                 constructibles et bénéficieraient des abattements pro-
                 posés.
                 Par ailleurs, l’abattement dégressif de plus-value serait
                 subordonné à la construction de logements par l’acqué-
                 reur, contrepartie de l’avantage fiscal. L’acquéreur s’en-
                 gagerait dans l’acte de vente à achever ces logements dans
                 un délai de quatre ans à compter de la date d’acquisition, à
                 l’instar de l’abattement qui existe en cas de réalisation de
                 logements sociaux.
                 La FPI estime que l’application de ces taux encourageant la
                 libération de terrains constructibles pourrait se traduire par


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