Page 92 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
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               dimension du développement durable dans leur offre, mais de
               profondes transformations restent encore à traduire. Les muta-
               tions de la mobilité, par exemple, avec le développement de
               l’usage du vélo et plus encore des véhicules électriques, vont
               nous pousser à réinventer les parties communes, les parkings
               voire les équipements électriques si, par exemple, les batteries
               des voitures permettent un stockage de l’énergie pendant les
               heures creuses pour les restituer pendant les pics de consom-
               mation. On voit d’ailleurs à travers cet exemple que les solu-
               tions de la ville de demain ne s’imaginent pas à l’échelle d’un
               immeuble, mais d’un quartier, d’une ville ou d’une aggloméra-
               tion, et que c’est à cette échelle et dans ces réseaux que l’inté-
               gration des logements doit être pensée. Au-delà de la mobilité,
               nous  promoteurs  travaillons  également  à  la  végétalisation  de
               la « cinquième façade », à l’agriculture urbaine, à la récupéra-
               tion des eaux de pluie, pour faire émerger des logements et
               des bureaux qui dépassent leur fonction de base. Mais notre
               principale contribution au développement durable reste, in fine,
               notre capacité à inventer une densité urbaine compatible avec
               la qualité de vie. J’ai déjà montré les effets pervers du goût des
               Français  pour  le  pavillonnaire,  en  termes  d’étalement  urbain,
               et je suis convaincue qu’il n’y pas de fatalité dans la fuite des
               ménages vers le périurbain voire l’espace rural. Après tout, rien
               n’est plus dense  que les arrondissements  parisiens,  qui sont
               aussi les plus attractifs !
               Au-delà  des  données  socio-économiques,  il  faut  aussi  tenir
               compte d’aspirations des ménages à la fois légitimes et com-
               plexes à traiter :

               Le goût de l’art et du beau : la présence de la culture et de l’art
               dans le bâti est pour moi essentielle, et c’est pour cette raison
               que j’ai souhaité promouvoir au sein de la FPI le programme
               « un immeuble, une œuvre », initié par un de nos adhérents et
               soutenu par le ministère de la Culture, qui met en relation des
               artistes et des promoteurs, pour installer des œuvres des pre-
               miers, à demeure, dans des locaux construits par les seconds.
               L’architecture des immeubles de bureau et de logement à la fois

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