Page 18 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
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dire hors aménagement, donc dans un modèle consommateur
d’espace et facteur d’étalement urbain) : le cas le plus typique,
c’est la maison construite par un artisan, voire auto-construite,
pour les besoins d’un jeune ménage en zone rurale ou périur-
baine.
En d’autres termes, la France a bien recentré la production de
logements sur les plans géographique (les zones tendues) et
fonctionnel (logement majoritairement collectif pour répondre à
la dynamique démographique des zones urbaines, en particulier
des métropoles), mais la construction porte encore beaucoup
sur des maisons individuelles.
Ce constat doit nous conduire à nuancer l’objectif national des
500 000 logements construits par an, affiché par l’État. Certes,
il envoie, par sa simplicité, un signal positif de mobilisation,
pour dépasser les tentations malthusiennes et pour accélérer
la construction de logements. Mais nous devons faire attention
car il est plus facilement atteint par la construction extensive de
maisons individuelles en zones détendues que par des projets
urbains complexes dans les métropoles, lesquels sont plus dif-
ficiles à faire émerger (reconstruction de la ville sur des friches
industrielles, militaires, hospitalières etc.). il faut donc préserver
sa vertu mobilisatrice, mais rappeler que ce chiffre de 500 000
n’a de sens que corrélé à la réalité des besoins locaux.
Le métier des promoteurs, s’il est historiquement fondé sur
le logement (y compris les résidences étudiantes et les rési-
dences senior), s’étend désormais bien au-delà. Nous sommes
en effet très présents sur le marché de l’immobilier d’entreprise
(commerces de centre-ville, centres commerciaux, bureaux et
entrepôts logistiques) et dans le secteur du tourisme (à travers
l’hôtellerie ou la construction de résidences gérées). Créateurs
et bâtisseurs de logements pour procurer un toit aux familles,
nous concevons aussi leurs lieux de travail, qu’ils soient salariés,
professions libérales ou entrepreneurs. À ce titre les immeubles
de bureaux doivent être considérés comme des outils au ser-
vice des entreprises, des lieux de bien-être où les évolutions
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