Page 75 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
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la construction de 20 000 logements supplémentaires par
an, engendrant un gain annuel pour les finances publiques
de 1,8 Md€ (TVA pour l’État, assurance chômage pour la
Sécurité sociale etc.), compensant ainsi l’avantage fiscal
accordé aux propriétaires fonciers.
En outre, le dispositif d’exonération dont bénéficient les biens
industriels cédés en vue de la construction de logements sociaux
(cf. infra) devrait être généralisé à tous les logements neufs, au-
delà de seuls logements sociaux, quitte à réserver cette exten-
sion, pour les logements privés, aux seules zones tendues.
il faut enfin encourager la reconversion et le verdissement des
immeubles de bureaux obsolètes en accordant un bonus de
densité pour encourager leur restructuration et/ou reconversion
en logement.
Une évolution inévitable à long terme : une autre logique
économique dans les stratégies politiques du logement.
Je déplore que l’économie soit aussi absente de la réflexion
sur le logement, alors que son impact macro-économique est
colossal : qui sait par exemple que la « dépense en logement »
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représente près de 22 % du Pib national ?
a. Laisser les acteurs agir dans le domaine où ils sont le plus
performants
Il ne s’agit pas d’une préconisation de ma part, mais de l’anti-
cipation de mouvements qui sont déjà engagés. il y faudra des
3. La dépense nationale en logement, au sens de la comptabilité nationale, mesure l’effort
consacré par l’ensemble des agents économiques (occupants, bailleurs, pouvoirs publics…)
au domaine du logement. Elle regroupe les dépenses courantes et les dépenses d’investis-
sement. Les dépenses courantes sont celles que les ménages consacrent à l’usage courant
de leur logement (résidences principales et secondaires) : loyers réels ou imputés, dépenses
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