Page 28 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
P. 28
L’iMMObiLiEr AU CœUr ......................................................................................................
de la filière. Mais pour y parvenir, il faudra avoir coordonné et
assumé des risques divers et importants. C’est le cas pour le
dirigeant qui a engagé ses deniers personnels, comme pour les
partenaires qu’il a engagés avec lui. La marge, qui ne dépasse
pas en moyenne 6 à 7 %, est la rémunération de ce risque. La
perte en est la sanction. Ce risque, dans la France d’aujourd’hui,
peu d'acteurs sont prêts à l’assumer.
Un métier au service du développement économique : dimen-
sion méconnue de l’activité des promoteurs, l’immobilier d’en-
treprise représente de l’ordre de 15 % du CA de la branche.
Désormais, toutes les fonctions se combinent : urbanisme et
développement des transports, logique du projet global plutôt
que découpé « en silo ». il serait incompréhensible de cloison-
ner les deux secteurs « immobilier d’entreprise » et « immobi-
lier résidentiel », alors qu’ils concernent les mêmes personnes,
salariés le jour et habitants la nuit, animées d’un même désir :
l’accessibilité, celle des prix, des dessertes, des services. J’ai
d’ailleurs mis en place depuis un an et demi une commission de
travail au sein de la FPi appelée « Mixité des projets urbains »
qui réfléchit, fédère et propose des solutions et des pratiques
nouvelles d’aménagement pour rendre attractifs et agréables à
vivre les quartiers de demain.
Tout plaide donc aujourd’hui en faveur d’un seul ministère
regroupant l’industrie immobilière dans son ensemble, et les
secteurs avec lesquels elle est en lien permanent (écologie,
transports, énergie, ville), pour constituer un pôle de compé-
tence unique, au service de la première préoccupation des Fran-
çais. Et s’il faut mettre du raisonnement économique dans ce
grand ministère que j’appelle de mes vœux, il faudra symétri-
quement remettre du raisonnement « construction » à bercy…
Nous, promoteurs, avons une légitimité pour parler du loge-
ment, des bureaux, de la ville, du cadre de vie et de l’aménage-
ment du territoire. Mais nous voulons aussi proposer à la nou-
velle génération un projet de société global : une vision réno-
vée de notre avenir, à partir des questions croisées du loge-
ment, du territoire et de la mixité sociale. Une nouvelle donne.
28

