Page 33 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
P. 33
....................................................................................................... L’iMMObiLiEr AU CœUr
de toute une partie du parc existant et impose l’innovation per-
manente chez tous les promoteurs présents sur ce marché.
Pour autant, le meilleur indicateur de la réussite ou de l’échec
d’une politique du logement reste la liberté qu’elle offre à
chacun de trouver le logement qui correspond à ses attentes
et ses moyens. Or, sur ce point, nous sommes collectivement
défaillants : nous promoteurs, nous observons que le système
du logement nous contraint à faire trop peu, trop lentement,
trop cher.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
SAChOnS IdEntIfIER luCIdEMEnt
l’ORIgInE dE nOS dIffICultéS
La politique du logement illustre les dysfonctionnements de
notre système de décision. Elle révèle ce qui doit changer pour
que se réalise notre ambition collective : permettre à chacun de
faire un choix de logement qui lui correspond. Toute politique
du logement devrait créer les conditions de l’émancipation de
chacun. Elle devrait jeter les bases de la vie collective que nous
voulons. Or elle renvoie chacun à ses difficultés individuelles,
elle enferme, elle segmente, elle divise. Le logement peut être
– et doit être – une composante essentielle d’une politique
de redressement national, un puissant instrument de cohésion
sociale et républicaine, et non un stérile facteur de division.
La politique du logement, un révélateur de nos travers,
de nos peurs et de nos illusions
Le malthusianisme : la France construit, certes, mais pas suffi-
samment. beaucoup de Français voient d’abord dans l’acte de
bâtir une remise en cause du statu quo et une nuisance (chantier,
nouveaux arrivants, etc.), au lieu d’en considérer la nécessité col-
33

