Page 68 - L'immobilier au cœur - Alexandra François-Cuxac
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               logements privés que de logements sociaux. La présence de la
               FPI y serait donc légitime et son expertise y enrichirait certaine-
               ment la réflexion commune.

               Rationaliser le secteur du logement en réduisant le nombre
               d’acteurs publics : les promoteurs évoluent dans un système qui
               multiplie les opérateurs HLM, les SEM locales, les aménageurs
               publics – ce qui augmente les acteurs non pas inefficaces (car
               chacun y fait de son mieux et offre son éclairage), mais moins
               efficaces que ceux qui sont réellement soumis à la pression éco-
               nomique. Car l’argent public, à force d’être l’argent de tout le
               monde, finit par n’être l’argent de personne, donc sa dépense
               semble indolore. Les organisations patronales et syndicales ont
               paritairement fait le travail de leur côté en rationalisant le réseau
               d’Action Logement : au public de faire le sien. Ce mouvement
               est engagé : réduction du nombre d’établissements publics
               administratifs  (EPA)  en  Île  de  France,  réduction  du  nombre
               d’organismes HLM liée aux regroupements d’intercommunali-
               tés. Mais il faut aller plus vite et plus loin. Les promoteurs sont
               bien placés pour savoir que la complexité, quand on veut agir
               et avancer, tient d’abord à la coordination des acteurs : moins
               il  y  aura  d’acteurs  à  coordonner,  plus  les  dossiers  avanceront
               rapidement. La contrainte du temps milite également pour cette
               rationalisation des acteurs publics et parapublics : leurs projets
               s’inscrivent dans des rythmes de temps différents de ceux de la
               sphère privée, parce qu’ils sont exposés à une moindre pression
               du résultat, et a fortiori du résultat rapide. Plus on aura d’acteurs
               saisis par l’urgence, plus le secteur sera efficace.
               Étendre aux fédérations professionnelles la logique de per-
               formance et de responsabilité à laquelle nous aspirons. Trop
               souvent  encore,  nous  analysons  notre  capacité  d’influence  à
               l’aune des amendements concédés et des mesures obtenues.
               Nous exerçons un lobbying pointilliste sur la législation, pour
               des raisons valables (corriger et améliorer des textes qui ont été
               mal pensés et mal travaillés à la base), mais aussi pour de mau-
               vais motifs (faire la démonstration de notre capacité d’influence).
               Les  syndicats  professionnels  seraient  plus  utiles  en  amont  du

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