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RÔDEUR
             Un humain à l'air féroce et
             sauvage se glisse seul dans
             les ombres de la forêt, sur les
             traces des ores qui, il le sait,
             prévoient d'attaquer une ferme
             voisine. Une épée courte dans
             chaque main, il se transforme en
             un véritable tourbillon d'acier et abat
             ses ennemis les uns après les autres.
              Une elfe esquive un cône d'air gelé
             d'une roulade, se redresse dans le même
             mouvement et décoche une flèche sur le
             dragon blanc. Ignorant les vagues de terreur qui
             émanent de son ennemi comme le froid de son souffle,
             elle tire flèche sur flèche, cherchant à atteindre la jointure entre
             les épaisses écailles du dragon.
              Un demi-elfe lève la main et siffle à l'attention du faucon
             qui tournoie au-dessus de lui, le rappelant à ses côtés. Il lui
             murmure quelques instructions en elfique et désigne l'hibours
             qu'il traque depuis peu, envoyt le rapace distraire la créature
             tandis qu'il bande son arc.
              Les rôdeurs montent une garde éternelle loin de l'animation
             des villes et des villages, après les haies qui protègent les
             fermes les plus éloignées, au milieu des arbres des forêts
             denses ou au-delà de vastes plaines.
             DE  REDOUTABLES  CHASSEURS
             Combattants des étendues sauvages, les rôdeurs se
             spécialisent dans la traque des monstres menaçant les
             abords de la civilisation: les pillards humanoïdes, les bêtes et
             monstruosités en maraude, les terrifiants géants ou encore
             les dangereux dragons. Ils apprennent à traquer leur proie
             à la maière des prédateurs, en se déplaçant en silence et
                  n
             en se dissimulant dans les sous-bois ou les pierriers. Leur
             entraînement se concentre sur les techniques les plus utiles vis­
             à-vis des ennemis qu'ils se sont choisis.
              Les rôdeurs connaissent si bien la nature qu'ils sont capables
             de lancer des sorts en puisant dans sa puissance, à la manière
             des druides. Tout comme leurs aptitudes de combat, ces sorts
             visent à améliorer leur vitesse, leur discrétion et leurs talents
             de chasseur. Les rôdeurs affûtent leurs compétences et leurs
             capacités afin d'atteindre un objectif bien défini : protéger les
             terres frontalières.

             DES  AVENTURIERS  INDÉPENDANTS
             Le rôdeur peut gagner sa vie comme chasseur, guide ou
             pisteur, mais sa véritable vocation consiste à défendre les
             abords de la civilisation contre les monstres et les hordes
             d'humanoïdes venus des contrées sauvages. Dans certaines
             régions, les rôdeurs se rassemblent en ordres secrets ou
             joignent leurs forces à celles des cercles de druides. Cependant,
             nombre de rôdeurs sont des solitaires invétérés qui savent bien
             que, si un dragon ou un groupe d'ores attaque, ils formeront
             sûrement la première (et peut-être la dernière) ligne de défense.
              La farouche indépendance des rôdeurs en fait de parfaits
             aventuriers car ils sont habitués à vivre loin du confort d'un
             lit douillet et d'un bon bain chaud. Face aux aventuriers
             ayant grandi en ville et se plaignent des rudes conditions de
             la vie en extérieur, les rôdeurs réagissent avec un mélange
             d'amusement, de frustration et de compassion. Cependant,
             ils comprennent vite que les aventuriers capables de se battre
             contre les ennemis de la civilisation méritent bien qu'on les
             supporte : les citadins choyés sont peut-être incapables de se
             nourrir ou de trouver de l'eau potable dans la nature, mais ils
             compensent ces faiblesses de bien des manières.


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